LES RESTAURATIONS

2004 : Stage d’enduits à la chaux à l’Ecole d’Avignon.

Le but : connaitre les différentes techniques aﬁn de pouvoir choisir celles des restaurations futures et les bons acteurs aﬁn de collaborer efﬁcacement.

Sauvetage et restauration avec Guy Monroe de 2 manoirs familiaux du XV° et XVI° s :

.2005 : La Fleur de Lys de St Haon le Chatel (gestion du gros oeuvre)

.2007 : La Prévôté de Parigny inscrite à l’ISMH extérieur et intérieur (gestion de la totalité)

mise à nue intérieure sur les 2 niveaux aﬁn de reconstituer les volumes d’origine et les pièces d’origine - réouverture des fenêtres à meneaux - utilisation de mineros pour petites réparations - mise en place des tomettes d’époque de récupération — mise en valeur de la cheminée classée pour lui redonner son lustre d’antan - reconstitution des volumes du jardin - création d’une loggia (suivant les conseils de Luc Goupil, architecte du patrimoine) - Enduit à la chaux sur la façade principale - abaissement du sol de la cuisine pour rétablir la hauteur d’un homme par rapport aux archères - enduits à la chaux sur les murs intérieurs - sol de la cuisine en agrégats de la Loire dit « béton tuilot ».

L'une comme l’autre ont eu une vocation public et privée.

.Restauration de notre maison « Morestin » XVI°/XVIII° s - 250 ans cette année

parution dans le magazine Printemps - Été 2023 #7 (ci-dessous « Ma maison, mon projet » spécial patrimoine)

Elle est composée de 2 parties communicantes :

.Une partie XVI°s où est intégrée une cuisine contemporaine avec respect des murs en pierre et des ouvertures à meneaux créées sur une façade aveugle - un escalier en métal en colimaçon permet d’accéder à un salon de télévision XVII°avec un plafond à la française - reconstitution de la cloison à pans de bois - grande cheminée de pierre - tomettes langues de chat - - fenestrons doubles à petit bois - volets intérieurs.

.Une partie XVIII°s, on retrouve les lambris, les plafonds à la française, les menuiseries cintrées, les fenêtres à petits bois, l’escalier majestueux en pierre, une bibliothèque encastrée avec verres d’époque, sols en tomettes anciennes.

Extérieurs en terrasse ou restanques - jardin potager « à la française »

Exemples de visites commentées

SUR LES CHEMINS DES ZACCHÉO ©

Peintres religieux de la 1ère moitié du XIX°S.

Les fresques de la chapelle Saint Véran de Perreux attribuées aux Zacchéo.

L’aventure des Zacchéo :

très prolixes dans notre région, on peut découvrir au fil des villages les nombreuses oeuvres « des Zacchéo » certaines signées, d’autres attribuées.

C’est le cas de celles de l’abside romane de la chapelle cadastrale du XII° S Saint Véran (classée MH) de Perreux.

Il est difficile d’attribuer quelquefois les oeuvres à l’un ou à l’autre, car leurs enfants sont également peintres décorateurs et termineront les oeuvres inachevées de leurs pères.

Les « Zacchéo », à l’origine, Francesco et Giovanni nés à Cannobio, émigrent en France vers 1840.

.Giovanni alors « maître peintre décorateur, fresquiste » décore l’église de Saint Nizier sous Charlieu puis l’église de Vaumas (03) où il réalise « l’oeil de la Providence ».

.Son frère ainé Francesco s’installe à Roanne aussi comme peintre décorateur

Giovanni, se spécialise dans les fresques murales appelées en italien « affresco » et vient de dipingere a fresco: peindre sur un enduit frais.

Le procédé et la technique des fresques demandent une grande maîtrise de temps et d’application pour peindre sur du frais, c’est à dire ce que le fresquiste est capable de peindre dans la journée et les jours suivants avec un raccord subtil.

Les différentes couches font une réserve d’humidité pour la fresque finale.

Préparation de la surface du mur :

.une première couche : le gobbetis, qui lisse le mur et sert sert de « couche d’accroche » sans bulle d’air

.puis une seconde l’arriccio : couche grossière composée de 2 doses de sable pour une dose de chaux

.en final, avant le lissage, on pose un enduit frais de finition l’Intonaco : 1 dose de chaux aérienne ( hydroxyde de calcium) et 1 dose de sable très fin et de l’eau. La couche est posée à la taloche afin qu’une réaction chimique entre mortier et pigments de couleur de la fresque intervienne ensuite lors du lissage.

Les couleurs se préparent à base de pigments naturels, de terres naturelles et d’eau : les ocres, terre de Sienne, terres d’ombre ou terre verte, bleu de cobalt. Une réaction chimique entre l’intonaco,, les pigments et l’eau appelée carbonatation s’ensuivra, les couleurs sont emprisonnées au séchage et deviennent par conséquent indestructibles.

La fresque :

On reproduit la fresque sur un calque, afin de la reporter sur l’intonaco.

Les lignes du calque sont micro-perforées par une roulette de traçage de couturière ou un poinçon, puis on saupoudre les pigments choisis afin de tracer les repères du dessin.